À qui ressembles-tu ? Comment ressembler à Jésus dans ta vie quotidienne

par | 6 Oct 2025 | Identité

Temps de lecture : 7 minutes

Se poser cette question, « À qui je ressemble ? », c’est bien plus qu’un simple jeu d’apparence physique ou d’héritage familial. Cette interrogation touche notre identité profonde, elle engage notre manière de penser, d’agir, de vivre. En tant que chrétien, nous sommes appelés à nous rapprocher de Jésus, à devenir semblables à Lui, et c’est justement dans ce cheminement que se trouve notre véritable ressemblance.

J’aimerais que l’on explore ensemble ce que ça signifie vraiment de ressembler à quelqu’un, quel est l’impact des personnes que nous regardons, et surtout comment choisir le bon modèle à suivre, celui qui façonnera notre vie intérieure et extérieure.

Pourquoi nous ressemblons à ceux qui nous engendrent (physiquement et spirituellement)

Tout au long de mon enfance, j’ai entendu dire que je ressemblais beaucoup à mon père. Ce sont souvent les gens qui le répètent, et au début, je n’y croyais pas vraiment. Je me voyais petit, mince, sans barbe, alors que mon père était plus imposant, avec une barbe fournie. Mais un jour, vers 20 ans, j’ai trouvé une photo de mon père lorsqu’il avait mon âge. La ressemblance physique était indéniable.

C’est là que j’ai compris que, naturellement, nous portons en nous non seulement des caractéristiques physiques : couleur de peau, type de cheveux, traits du visage, mais aussi des caractéristiques de personnalité. Mes parents m’ont transmis leur ADN, mais aussi des habitudes, des valeurs, des traits de caractère, des qualités et des défauts. Ils m’ont façonné plus profondément que ce que je pensais.

Cette transmission ne s’arrête pas à nos parents biologiques ou adoptifs. Elle se fait aussi avec toutes les personnes que nous regardons et prenons comme modèle. Par exemple, pendant mon adolescence, je me suis passionné pour un guitariste de hard rock que j’ai choisi comme mentor. En regardant ses attitudes, ses gestes, sa façon d’être, j’ai commencé à lui ressembler. J’ai appris la guitare avec lui, mais j’ai aussi adopté ses comportements, parfois bons, parfois moins.

Le point essentiel est donc le suivant : nous ressemblons à ceux qui nous engendrent ou à ceux que nous regardons.

Une ressemblance spirituelle : Engendrés par Dieu

Au-delà de cette ressemblance naturelle, il y a une ressemblance spirituelle. Nous sommes, spirituellement, engendrés par Dieu, notre Père céleste. En tant que chrétiens, nous aspirons à ressembler davantage à Jésus qu’à n’importe qui sur cette terre, même si nos parents sont spirituels, bons, ou non.

Jean-Baptiste, qui avait lui-même des parents engagés avec Dieu, disait pourtant :

« Il faut qu’il croisse, et que je diminue. » (Jean 3:30)

Cette pensée est cruciale : il nous faut fixer notre regard sur Jésus afin que notre vie grandisse dans la ressemblance à Lui, même si cela signifie nous détacher des influences humaines qui nous entourent, y compris celles de notre propre famille.

Mais ce n’est pas toujours facile, dans un monde saturé d’images, de distractions, c’est une bataille constante. Nos yeux sont sans cesse accaparés par des contenus multiples sur les réseaux sociaux, sur les écrans, qui définissent ce que nous devrions être ou faire. C’est ce que j’appelle « l’économie de l’attention ».

C’est là qu’intervient une parole rassurante :

« Nous sommes sans force devant cette multitude nombreuse qui s’avance contre nous, et nous ne savons que faire, mais nos yeux sont sur toi. » (2 Chroniques 20:12)

Comme le peuple d’Israël face à ses ennemis, le choix est simple et radical : à qui posons-nous nos yeux ? Sur les hommes du monde ou sur Dieu ?

Vers qui regardons-nous ? Choisir son modèle et son mentor

Tu peux te reconnaître dans plusieurs situations : peut-être as-tu été marqué par des expériences difficiles, des blessures de la vie, un père ou une mère qui n’étaient pas des modèles parfaits. Ou peut-être regardes-tu aujourd’hui les influenceurs, les réseaux sociaux, les critères du monde pour définir qui tu es ou ce que tu devrais être.

Attention, ce regard peut finir par t’enfermer dans la culpabilité, la comparaison, la pression, provoquant un sentiment de ne jamais être à la hauteur.

Mais la bonne nouvelle puissante de l’Évangile, c’est que Jésus est venu nous offrir une nouvelle naissance, une nouvelle filiation. Il est écrit dans Jean 1:1–13 :

« 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, 13 qui sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté d’un homme, mais de Dieu. »

Donc, si tu as accueilli Jésus, tu n’es plus simplement l’enfant de tes parents terrestres, avec leurs qualités et leurs défauts : tu es un enfant de Dieu, et tu ressembles à Lui.

Comment ressembler réellement à Jésus ? Deux choses à réaliser

Il y a deux vérités à bien intégrer :

  • Nous ressemblons spirituellement à Dieu, car nous sommes engendrés par Lui.
  • Nous devons poser nos yeux sur Jésus, le modèle parfait, et nous laisser façonner par sa vie, son caractère, sa mission.

Regarder Jésus, ce n’est pas juste contempler un personnage historique, c’est s’engager à suivre Son exemple, Son chemin. Il incarne la parole de Dieu, il est le modèle absolu de ce que Dieu veut pour nous.

Marcher en nouveauté de vie : un choix quotidien

Romains 6:4 nous rappelle :

« Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts, nous marchions en nouveauté de vie. »

Cela signifie que la conversion n’est pas juste un changement d’étiquette, mais un mode de vie radicalement nouveau. Nous sommes appelés à penser, parler, choisir, vivre différemment d’avant, en accord avec la volonté parfaite de Dieu.

Ce changement vient de l’Esprit de Dieu qui habite en nous, qui nous guide et nous pousse à ressembler à Jésus chaque jour. Ce n’est pas une mode passagère ou un ensemble de règles coercitives, c’est une vie transformée par la grâce.

Attention, Jésus n’est pas un simple ami sympa ou un prétexte pour se tenir tranquille le vendredi soir. Il est Saint, il est Dieu. Porter Son nom, c’est répondre à Son amour par une vie remplie de cohérence et d’engagement.

Les qualités à cultiver pour ressembler à Jésus aujourd’hui

Jésus, durant sa vie terrestre, était un homme de prière, rempli d’amour, d’humilité et de courage. Il portait avec responsabilité sa mission, enseignant avec une autorité indiscutable.

Voici quelques points importants pour notre génération :

La pureté, un choix qui change tout

Hébreux 4:14-16 nous dit :

« Puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, demeurons fermes dans la foi. 15 Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses. 16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce pour obtenir miséricorde et grâce. »

Jésus a été tenté comme nous, mais Il a choisi la pureté. La pureté ouvre les portes du ciel, attire la faveur de Dieu, libère sa puissance. Daniel en est un exemple. Refusant de se souiller, il est devenu incomparable dans sa foi et ses miracles (Daniel chapitres 1 à 3).

La sobriété et la simplicité

Esaïe 53:2 nous rappelle :

« Il n’avait ni prestance ni beauté pour attirer nos regards. »

Jésus n’a jamais cherché à marquer par son apparence, ni à plaire par la mode ou par un style particulier. Son message attirait les foules. Aujourd’hui, tandis que la mode et l’image dictent souvent nos choix, nous sommes appelés à cultiver la sobriété, la pudeur, à vivre dans une authenticité non tapageuse, qui reflète la paix que Dieu met en nous.

C’est cela qui nous distingue du monde.

Cultiver notre différence sans renier notre environnement

Jésus a dit dans Jean 17:15-16 :

« Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde. »

Nous sommes donc dans ce monde, mais pas de ce monde. Cela implique de vivre en cultivant une différence réelle, visible, dans nos choix quotidiens, sans nécessairement nous retirer physiquement de la société.

Un exemple intéressant dans l’Ancien Testament nous interroge sur la manière de cultiver cette différence :

« Parle aux enfants d’Israël et dis-leur qu’ils se fassent une frange au bord de leurs vêtements, avec un cordon bleu dessus. Vous regarderez cette frange et vous vous souviendrez des commandements de l’Éternel pour les mettre en pratique, et vous ne suivrez pas les désirs de vos cœurs et de vos yeux… » (Nombres 15:37-41)

Le bleu est associé à la mer Rouge, souvenir du salut de Dieu, et au ciel, symbole d’espérance et de la maison céleste. Symboliquement, ce cordon bleu rappelle que nous devons à la fois nous souvenir d’où Dieu nous a tirés et regarder vers où Il nous appelle.

Cela n’est pas un appel à un code vestimentaire rigide, mais à cultiver consciemment notre différence, visible dans nos choix, nos comportements, notre manière de vivre la foi.

Qu’est-ce qu’un enfant de Dieu ?

Vivre en enfant de Dieu, c’est :

  • Choisir le bien plutôt que le mal, même quand c’est difficile
  • Être honnête et tenir ses engagements
  • Pardonner et rechercher la paix plutôt que les conflits
  • Être fidèle dans ses relations et responsabilités
  • Servir Dieu avec générosité et humilité
  • Avoir la confiance que rien n’est impossible, car Dieu est avec nous

Si parfois tu sens que tu n’y arrives pas, que tu échoues, ne te décourage pas. C’est précisément pour cela que nous devons porter nos regards sur Jésus, notre modèle parfait.

Assumer notre différence est un véritable gain

Trop souvent, on croit que suivre Dieu, être enfant de Dieu, c’est renoncer, c’est perdre quelque chose. Mais c’est faux. C’est l’inverse : c’est un gain énorme. Plus de paix, plus de joie, plus de vie, plus de victoire. Ce que Jésus appelle la vie abondante.

À ceux qui se demandent encore à qui ils ressemblent, je dis aujourd’hui :
Je veux ressembler à Jésus !

N’ayons pas peur de cultiver cette différence, de représenter fièrement les standards bibliques. Qu’avons-nous à craindre ? La mort n’aura pas le dernier mot (Romains 8:37-39). Notre destin est glorieux, et le présent est rempli d’espérance, de puissance et de paix quand nous ressemblons à Jésus.

Rejetons la peur, prenons la décision ferme de fixer nos regards sur Lui. Comme Jean-Baptiste l’a dit, « Il faut que Jésus croisse, et que nous diminuions ».

Avant de conclure, prenons un instant pour déposer devant Dieu nos peurs, nos luttes, en priant ensemble avec confiance :
« Non pas ma volonté, mais la tienne, Seigneur. Je sais que tu me feras triompher si j’accomplis ta volonté. »

Que cette prière soit le socle de notre transformation quotidienne, le départ d’une ressemblance de plus en plus parfaite à Jésus.

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